- sulfatage
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• 1849; de sulfater♦ Opération qui consiste à sulfater. — Traitement des cultures au sulfate de cuivre. Le sulfatage des bois, de la vigne.⇒SULFATAGE, subst. masc.A. — AGRIC. Action de sulfater, de traiter des cultures par le sulfate de cuivre. Les gouttes vertes du dernier sulfatage grêlaient la feuille saine (HAMP, Champagne, 1909, p. 136). Dans les grands vergers, les sulfatages exigent des engins puissants créant un brouillard avec les solutions de traitement; les gouttelettes très fines se fixent sur toutes les parties des arbres (Lar. agric. 1981).B. — ŒNOL. Action d'ajouter du sulfate de chaux au raisin. (Dict. XIXe et XXe s.). Synon. plâtrage.C. — TECHNOL. ,,Action de tremper des bois dans un bain de sulfate de cuivre pour les durcir et les rendre plus durables`` (JOSSIER 1881).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1849 « espèce de chaulage des grains qui se fait à l'acide du plâtre ou sulfate de chaux » (P.-D. DUDESERT, Traité prat. d'agric., pp. 123-124 ds QUEM. DDL t. 12); 2. a) 1893 le « sulfatage » de la vigne (GONCOURT, Journal, p. 428); b) 1904 œnol. (Nouv. Lar. ill.). Dér. de sulfater; suff. -age. Fréq. abs. littér.:10.
sulfatage [sylfataʒ] n. m.❖1 Opération qui consiste à sulfater; et, spécialt, à traiter certaines cultures par du sulfate de cuivre (parfois du sulfate de fer) pour détruire des parasites, combattre des maladies cryptogamiques. || Sulfatage des bois, des vins, du moût.2 Spécialt. || Sulfatage de la vigne, et, absolt, sulfatage : opération par laquelle on sulfate (2., a.) la vigne.1 Un détail curieux sur le sulfatage de la vigne. Il disait que dans le Bordelais, il y avait nombre de foires, et que ces foires mettaient dans les chemins, beaucoup de saltimbanques, mangeant les raisins sur la route. Alors, on s'était imaginé d'enduire les ceps de vigne du bord de la route de vert-de-gris, et quand la vigne avait été malade, on avait remarqué que ces ceps avaient échappé à la maladie, et le procédé avait été généralisé pour toute la vigne.Ed. et J. de Goncourt, Journal, 8 juil. 1893, t. IX, p. 110.2 (…) il tomba sur Pierrinette, l'image même du vigneron de jadis à la saison des sulfatages. Car le vieux sulfatait toujours au pulvérisateur à dos d'homme, sous le large chapeau de jonc et la chemise de pénitent bleuie par la bouillie bordelaise (…)Joseph Peyré, Le Puits et la Maison, in Classe de franç. 1958, p. 26.
Encyclopédie Universelle. 2012.